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Audience à la Régie de l’énergie

Communiqués

« POUR LA MRC DES LAURENTIDES, UN HUMAIN VAUT PLUS QU’UN SAPIN! »

Saint-Faustin-Lac-Carré, le 10 juin 2016 — C’est du 8 au 10 juin que messieurs Denis Chalifoux, préfet de la MRC des Laurentides, Pierre Poirier, maire de la municipalité de Saint-Faustin-Lac-Carré, monsieur Louis-Martin Levac, directeur du service de l’urbanisme de la ville de Mont-Tremblant ainsi que monsieur Kaven Davignon, directeur sortant du service de la planification et de l’aménagement du territoire de la MRC accompagnés de M. Luc Brisebois, maire de la ville de Mont-Tremblant ainsi que de madame Nancy Pelletier, directrice générale de la MRC des Laurentides se sont présentés à l’audience à la Régie de l’énergie afin de défendre la position de la MRC des Laurentides afin qu’elle accorde à Hydro-Québec l’autorisation requise pour qu’elle puisse procéder à la construction de la ligne 120 kV du Grand-Brûlé – dérivation Saint-Sauveur plutôt que le tracé Paquin proposé par la municipalité de Saint-Adolphe-d’Howard et de la MRC Pays-d’en-Haut.

En matinée du 8 juin, le transporteur Hydro-Québec a présenté sa position soutenant le scénario 1, celui répartissant les pylônes sur les deux territoires de la MRC des Laurentides et de Pays-d’en-Haut, comme étant celui le plus performant et optimal économiquement et minimisant les impacts dans le milieu bâti, réduisant les pertes électriques tout en assurant, selon la tendance démographique, une durée de vie de 53 ans.  Il souligne par ailleurs que ce scénario a fait consensus auprès de 5 des 6 municipalités concernées que ce soit sur le territoire de la MRC  Pays-d’en-Haut que celui de la MRC des Laurentides.

Hydro-Québec a affirmé que le scénario 3, communément appelé le tracé Paquin et proposé par la municipalité de Saint-Adolphe-d’Howard « en est un minimal, coûteux et non-performant puisqu’elle nécessite un démantèlement d’emprise existante, alimenterait tous les postes en une seule ligne ce qui fragilise et amène le réseau dans un cul-de-sac. »

La municipalité de Saint-Adolphe-d’Howard et la MRC Pays-d’en-Haut ont alors présenté un scénario 3 dit optimisé. Hydro-Québec a produit, lors de la dernière journée de l’audience, une analyse technique et économique de ce scénario et conclut auprès de la Régie qu’il s’agirait d’un réseau assurément instable, coûterait 17,1 millions de dollars de plus et expose à un second projet d’envergure à court terme dans notre région. C’est pour ces raisons qu’Hydro-Québec justifie avoir rejeté ce scénario.

Des élus satisfaits de leur intervention auprès de la Régie de l’énergie

Les élus et urbanistes ayant témoigné pour la MRC des Laurentides se disent satisfaits de leur intervention auprès de la Régie de l’énergie. « Sur notre territoire, le tracé Paquin (scénario 3 et scénario 3 optimisé) comporte beaucoup d’impacts négatifs, affectant davantage l’aspect humain, que nous avons soulevés.  Au terme des témoignages des différentes parties, il est évident que la seule priorité pour Saint-Adolphe-d’Howard est de préserver son paysage. Nous avons bien évidemment nous aussi des préoccupations environnementales et paysagères et la MRC des Laurentides a déjà adopté des restrictions d’installations de pylônes dans son schéma d’aménagement. Mais au-delà de cela, il faut tenir compte aussi de l’aspect humain. Ce tracé oblige de nombreuses expropriations de jeunes familles et exclusivement sur notre territoire. C’est presqu’indécent de la part de Saint-Adolphe-d’Howard de faire fi de cela en minimisant l’impact chez nous, mais aussi auprès des contribuables » affirme le préfet, monsieur Chalifoux.

Comme l’a si bien affirmé le maire de St-Faustin-Lac-Carré, monsieur Pierre Poirier, au juge de la Régie de l’énergie : « à la MRC des Laurentides, un humain vaut plus qu’un sapin! ».

« Énormément d’efforts ont été déployés de la part de la MRC des Laurentides, des villes et des municipalités afin que le dossier soit des plus complet pour les journées d’audience des 8, 9 et 10 juin derniers. Nous étions plus que prêts! Il n’est pas question d’exproprier nos résidents comme l’oblige le scénario proposé par Saint-Adolphe-d’Howard » confirme monsieur Chalifoux.

Au terme de cette audience, un argumentaire final doit être produit et déposé par les parties auprès de la Régie au plus tard le 22 juin. Hydro-Québec aura jusqu’au 6 juillet pour déposer une réplique, s’il y a lieu. La Régie de l’énergie rendra sa décision par la suite.

Rappelons les problématiques inhérentes du tracé Paquin (scénario 3 et scénario 3 dit optimisé)

La MRC des Laurentides tient à préciser qu’elle n’adopte pas le syndrome du « pas dans ma cour » puisqu’elle accepte 54% des pylônes sur son territoire avec le scénario 1. Par contre, elle refuse d’en assumer la totalité des impacts négatifs que propose le scénario 3, car elle est consciente des enjeux et ils sont nombreux :

  • La nécessité d’expropriations de 5 à 8 résidences à Mont-Tremblant et de 18 résidences (21 unités de logement) à Saint-Faustin-Lac-Carré au Domaine Levert;
  • La traversée de zones peuplées : intersection du chemin Paquette, intersection de la route 117 et intersection du 6e rang à Mont-Tremblant ainsi que le Domaine Levert à Saint-Faustin-Lac-Carré. À noter de plus que le scénario Paquin comporte un total de 793 bâtiments à moins de 500 mètres tandis que la ligne proposée par Hydro-Québec comporte un total de 96 bâtiments à moins de 500 mètres;
  • La mise en péril, sinon carrément l’abandon, de projets de développements domiciliaires;
  • La nécessité de déboisement additionnel, notamment le long de la piste du parc linéaire Le P’tit Train du Nord;
  • La traversée de milieux sensibles dont de nombreux cours d’eau et milieux humides;
  • La traversée de corridors touristiques : le tracé Paquin traverserait à 6 reprises le parc régional linéaire Le P’tit Train du Nord, dont 4 emprises existantes devront être élargies d’environ 30 mètres. Le tracé longe aussi une section du parc linéaire sur une distance de 300 mètres. La nouvelle ligne Paquin traverserait l’autoroute 329, la route 117 et longerait l’autoroute 15;
  • Un impact très néfaste sur le bassin visuel touristique et l’impact économique du récréotourisme.

Statistiques intéressantes 

  • 90 % du tracé Paquin sillonne des affectations sensibles contre
    28 % seulement dans le tracé proposé d’Hydro-Québec;
  • Le tracé Paquin croise à 13 reprises certains de nos corridors touristiques alors que le tracé d’Hydro-Québec n’en croise aucun;
  • 53 % du tracé se situe directement à l’intérieur du bassin visuel touristique de la MRC des Laurentides. Le tracé d’Hydro-Québec se situe complètement à l’extérieur.
  • 55 % du tracé d’Hydro-Québec sillonne des terres publiques, réduisant amplement l’impact social d’une telle ligne d’envergure – le tracé Paquin  affecte les nombreux milieux urbains et de villégiature qu’il traverse.

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POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS
Madame Josiane Alarie                                      Madame Nancy Pelletier
Adjointe à la direction générale générale       Directrice générale
MRC des Laurentides                                          MRC des Laurentides
(819) 425-5555 / 326-0666 poste 1048             (819) 425-5555 / 326-0666 poste 1002
jalarie@mrclaurentides.qc.ca                            npelletier@mrclaurentides.qc.ca

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